Les collections, un patrimoine naturel historique inestimable
L'acquisition des connaissances sur les Hétérocères (papillons nocturnes) est en constante augmention en Deux-Sèvres depuis 2017. Entre les inventaires menés sur le terrain, l'étude des jardins de nombreux bénévoles et les premières listes d'espèces Déterminantes ZNIEFF, les connaissances sur les papillons nocturnes se sont grandement améliorées.
Dans le cadre du projet "Pollinisateurs noctunes" piloté par DSNE depuis 2019, des inventaires sont réalisés dans des collections privées ou publiques, dans le but d'informatiser les données et d'avoir accès à des informations datant de plusieurs décennies!
Nous avons notamment la chance d'être accueilli par Pascal Drouhet, le fils de Pierre Drouhet, entomologiste des Deux-Sèvres ayant prospecté des années 1960 jusqu'aux années 2020. Ce dernier a constitué l'une des collections privées la plus importante du département, renfermant plusieurs milliers d'insectes.
Après plusieurs journées de travail, près de 2500 papillons de nuit ont été identifiés, géolocalisés et intégrés dans notre base de données. Loin d'être terminé, il nous reste encore de nombreuses boîtes à étudier avant de terminer cette collection.
Déjà, de nombreuses espèces rares et peu mentionnées dans le département ont été découvertes dans ces boîtes, comme Apamea anceps, Lacanobia suasa, Bryophila ravula, Calophasia platyptera ou encore Trigonophora jodea.
Ces informations très intéressantes nous permettent d'avoir un aperçu historique de la faune lepidoptérologique qui pouvait voler à cette période. En l'absence de données contemporaines pour ces espèces rares, il est possible qu'elles aient pu disparaître de ces localités (intensification de l'agriculture, urbanisation, destruction des habitats...), nous permettant d'alimenter nos réflexions et de prendre en considération ces élements, notamment pour l'élaboration de liste rouge d'espèces menacées.
Nous remercions tous les bénévoles investis dans ce programme, ainsi que Pascal Drouhet, pour son acceuil et son amabilité nous permettant de travailler sur la collection de son père.
Ce projet est financé par la région Nouvelle Aquitaine, la DREAL et le FDVA.
posté par Paulin Mercier
vendredi 26 février 2021
Les Bivalves en Deux-Sèvres
La seconde et dernière année du projet "Mulettes de Nouvelle Aquitaine" est lancé!
Ce projet, porté par Vienne Nature à l'échelle de la Nouvelle Aquitaine et coordonné par DSNE en Deux-Sèvres, vise à améliorer les connaissances des Bivalves d'eau douce sur le territoire.
Après une première année riche en observation et en découverte, avec notamment la première mention de la Mulette épaisse (Unio crassus) en Deux-Sèvres par Michel Bonnessée, nous espérons compléter nos connaissances en 2021 en prospectant de nouveaux cours d'eau, comme la Boutonne.
Par ailleurs, nous utiliserons les nouvelles technologies cette année, à savoir l'ADN environnemental, qui nous permettra de connaître précisement toutes les espèces sur un tronçon de rivière. Cela est rendu possible avec l'ADN présent dans l'eau, qui sera filtré et fixé grâce à des procédés techniques et chimiques.
L'Office Français de la Biodiversité (OFB) se joint à DSNE cette année pour augmenter l'effort de prospection, et nous a transmis ses données déjà disponibles en Deux-Sèvres, permettant de combler certaines lacunes.
Vous pouvez vous aussi participer à l'amélioration des connaissances, en recherchant lors de vos ballades les coquilles vides de Bivalves sur les berges de cours d'eau, dans les laisses de crues ou au fond des rivières peu profondes. Certaines espèces vivent aussi très bien en milieu stagnant, comme les mares ou les étangs. N'hésitez pas à ramasser ces coquilles ou à les prendre en photo, et à les envoyer à cette adresse (contact@dsne.org) ou à les déposer à notre local (48 rue Rouget de Lisle, 79000 Niort).
Merci pour votre aide et bonnes prospections!
Ce projet est financé par la Région Nouvelle Aquitaine et l'agence de l'eau Adour Garonne
posté par Paulin Mercier
lundi 22 février 2021
Premier bilan du comptage Oiseaux des jardins !
120 personnes (ou groupes de personnes) des Deux-Sèvres ont participé ce dernier week-end de janvier 2021 au comptage des oiseaux dans leur jardin. Qu’ils en soient remerciés chaleureusement.
Au total, 5 272 oiseaux de 43 espèces différentes ont été recensés au cours de 157 heures et 23 minutes d’observation, pas mal dans un week-end qui n’a duré que 48 heures !
Une moyenne de 8,48 espèces par jardin a été notée, mais les trois meilleurs relevés d’une heure environ sont le fait d’observateurs bien connus à Cerizay (19 espèces), Saint-Varent (18 espèces) et Azay-le-Brulé (16 espèces). Un seul relevé ne mentionne aucune espèce.
Parmi les espèces observées, le Moineau domestique avec 1 533 individus signalés, vient largement en tête. Viennent ensuite : la Mésange charbonnière avec 562 oiseaux comptabilisés, l’Etourneau sansonnet (488), le Chardonneret élégant (456) et la Mésange bleue (435).
Parmi les hivernants attendus, seuls 2 Tarins des aulnes sont mentionnés et aucun Grosbec casse-noyaux.
Quelques plus insolites s’invitent dans le paysage : Goéland, Poule d’eau, Canard colvert, Buse variable et, toujours en quête d’une proie facilement attrapable, l’Epervier d’Europe.
Merci encore à tous les observateurs. Et nous vous donnons rendez-vous fin mai pour le comptage des oiseaux nicheurs !
Clément Braud & Martine Boisseau
posté par Clément Braud
vendredi 19 février 2021
Actus sur la Forêt de Chizé (RBI)
a réserve biologique intégrale de la Sylve d’Argenson en forêt de Chizé figure parmi les 20 réserves qui ont déjà fait l’objet d’un second cycle de mesures forestières.
DSNE et OPIE sont partenaires du site en faisant partie du comité consultatif de gestion, mais aussi via un inventaires des Hétérocères, dans la continuité de ceux réalisé par Robert LEvesque et Pierre Drouhet depuis les années 1960
La newsletter annuelle de l'ONF nous est parvenue et évoque des résultats sur :
- Couper du bois ou pas : quels impacts ? L’étude de l’avifaune donne quelques pistes
- Des premiers résultats prometteurs pour une réserve encore jeune à l’échelle du temps de la forêt
- La forêt de Chizé, sanctuaire pour les serpents
- La réserve biologique de la Sylve d'Argenson, un refuge pour les chauves-souris dans un environnement marqué par l'agriculture
Tout le monde ou presque connait maintenant l'acronyme des ZNIEFF qui existe depuis la fin des années 1970 ...
Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique
Au niveau national, en 2019 et 2020, 311 ZNIEFF continentales et 49 ZNIEFF marines ont été créées. 10 095 ZNIEFF ont été mises à jour avec une actualisation des données d’espèces, d’habitats et des informations associées, soit 50% de l’ensemble des ZNIEFF !
En Poitou-Charentes, DSNE, GODS et le CBNSA actualisent depuis 2015 déjà cet inventaire et ont ainsi étudier 12 actualisations et 2 créations tous les ans, soit près de 100 ZNIEFF étudiées, sur tous types de milieux et partout en Deux-Sèvres :
- plaine : Plaine du Marais Poitevin
- pelouses sèches : Coteaux de Saint-Maixent
- zones humides et vallées : Prairies humides de Ruffigny, Etang de Pas de Jeu, Zones humides de la vallée de la Sèvre nantaise à la Prée des Cosses, Basse vallée de la Sèvre niortaise, Méandres de la vallée de la Sèvre Niortaise, étang de la morpinière, ZH de la Dive du Sud
- bocage : Vallée de l'Egray, Gourgé
Mission soutenue financièrement par la DREAL Nouvelle Aquitaine, et pilotée par Poitou-CHarentes Nature en lien avec la LPO
posté par Nicolas Cotrel
mercredi 10 février 2021
Mammifères : Nouvelle espèce en 79 !
La sensation naturaliste de ce début d'année n'est pas des moindres avec l'obseration, validée par la brigade l'Office Français de la Biodiversité, d'un ... CHACAL DORE ... là où ils surveillaient plutôt l'arrivée de loups (données non confirmées tout juste un an avant)
Espèce nouvelle pour la France depuis 2017 seulement (Haute Savoie!), cette découverte a fait sensation dans la communauté naturaliste nationale
Au cas où, l'espèce est DISPONIBLE à la saisie maintenant
Que ceux qui disposent de pièges photos n'hésitent pas à bien surveiller leurs séries de photos
Plus d'infos sur :
* son arrivée et l'espèce ici : https://www.fne.asso.fr/actualites/le-chacal-dor%C3%A9-futur-tr%C3%A9sor-de-la-faune-fran%C3%A7aise
* une vision de cette espèce, aux moeurs proches du REnard, mais qui ressemble tout de même plus au Loup : https://www.facebook.com/watch/?v=2490381081191020
* pour réviser vos critères : https://www.aspas-nature.org/actualites/dossier-le-chacal-dore-un-migrant-venu-de-lest/
Un hiver 2020/2021 qui restera dans les annales mammalogiques du 79 avec ces grands carnivores !
posté par Nicolas Cotrel
vendredi 5 février 2021
Programme Chiroptères & Bâtis agricoles - Bilan 2020
Les Chiroptères sont des mammifères dont les populations sont malheureusement en déclin depuis plusieurs dizaines d’années, à cause des nombreuses activités humaines impactant directement les individus ou leurs habitats. Ces mammifères insectivores sont, pourtant, des alliés dans la régulation des populations d’insectes, et notamment des ravageurs de cultures.
Avec son bocage, les Deux-Sèvres portent une responsabilité majeure dans la conservation des chauves-souris. En effet, le bocage, son réseau de haies et de bâtis sont particulièrement attrayants pour la chasse et le déplacement des chauves-souris. L’association ne possédant que peu de connaissances sur les populations fréquentant le bocage du Mellois et du Saint-Maixentais, notre étude s’est donc portée sur ce secteur, en intégrant la profession agricole et répondant à une action du Plan Régional d’Actions en faveur des Chiroptères de Nouvelle-Aquitaine.
L’objectif était d’améliorer nos connaissances sur la communauté de chauves-souris évoluant au sein de ces secteurs bocagers et de participer à leur préservation en intégrant les acteurs du monde agricole. Ainsi, une recherche de colonies en bâtis agricoles a été entreprise sur 53 fermes et un observatoire acoustique Vigie-Chiro, sur 13 fermes. Ceci a permis de recenser près de 15 espèces différentes, soit 65 % du cortège départemental et de montrer une forte activité pour 3 espèces communes mais en fort déclin, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune.
Grâce à ses rencontres, 12 exploitants agricoles ont rejoint le réseau « Refuge pour les chauves-souris » et s’engagent donc dans la préservation et la conservation de ces mammifères. Par ailleurs, une plaquette, une vidéo et un article de presse, ont permis de communiquer sur ce projet et de recevoir des sollicitations de particuliers, signalant des chauves-souris au sein de leur habitation et/ou intégrant également le réseau « Refuge pour les chauves-souris ».
Enfin, une classe de l’école primaire de Sainte-Ouenne, a pu approfondir ses connaissances sur les Chiroptères grâce au programme pédagogique « Trames verte, bleue et noire » qui a invité les élèves à réfléchir sur le déplacement des chauves-souris en contexte bocager et agricole.
Bien que le contexte sanitaire ait contraint de revoir et adapter certaines actions, les résultats obtenus dans cette première phase sont très encourageants et montrent que le bocage et le contexte agricole sont des territoires importants pour l’activité des chauves-souris et doivent donc être préservés. Ce programme se poursuivra en 2021, pour sa phase 2, et visera le bocage de Gâtine et du Bressuirais.
Le rapport complet est disponible à la consultation au local de DSNE.
Financeurs : Région Nouvelle-Aquitaine, Département des Deux-Sèvres, Fondation Nature & Découvertes et Donateurs à DSNE.
posté par Angèle Barideau-Castets
vendredi 29 janvier 2021
Etude génétique des épreintes de Loutre en Nouvelle-Aquitaine
Dans le cadre du Plan National d’Actions Loutre, une étude génétique réalisée sur les épreintes de Loutre a été entreprise en 2019. Elle avait pour objectif d’identifier les lignées des individus présents dans la région.
Certains échantillons provenaient des Deux-Sèvres !
Deux lignées génétiques ont pu être identifiées, celle de la façade atlantique et celle du Limousin. Et il semble que la population soit composée majoritairement de mâles, sans doute de jeunes mâles dans cette zone de recolonisation.
La poursuite de cette étude génétique nous permettra de mieux comprendre le fonctionnement de la population et le déplacement des individus.
Si vous observez des épreintes à proximité des cours d’eau, n’hésitez pas à nous en faire part. Ces dernières sont facilement repérables, sur une pierre ou une souche, hors de l’eau ou sur la berge. Elles sont de couleur noire et d’aspect goudronneux, fuselées, avec des arêtes et os et une forte odeur de poisson ou miel.
Vous trouverez le rapport complet de l’étude en pièce jointe.
Oiseaux de France : abonnez-vous à la lettre d'info
Oiseaux de France est une vaste enquête, qui va mobiliser l’ensemble de la communauté des passionnés de nature jusqu’en 2025. Il s'agit de cartographier précisément la répartition de toutes les espèces de France en période de nidification et d'hivernage et, pour le maximum d’entre elles, de déterminer leur tendance d’évolution et d’évaluer leur effectif.
Dans l’attente de la mise en ligne du portail informatique dédié, prévue en mars 2021, nous vous proposons de vous abonner gratuitement à la lettre d’information « Oiseaux de France ». Six numéros sont prévus chaque année. Le premier paraîtra début février. Au programme :
toutes les informations sur l'avancée du projet ODF,
les bilans et informations importantes sur les suivis nationaux,
des actualités nationales et internationales,
le calendrier des enquêtes,
des témoignages,
des tutos…
Pour s’abonner à la newsletter, cliquez sur l’image ci-dessous :
Comptage des oiseaux des jardins en hiver - Campagne 2021
Je participe, tu participes, nous participons…
Pour la 9ème année consécutive, la LPO, le Muséum National d’Histoire Naturelle et les associations ornithologiques de France organisent leur campagne de science participative pour le comptage des oiseaux des jardins en hiver.
Tout le monde peut participer, pas besoin d’être un expert.
Pourquoi cette campagne ?
Il s’agit de mieux savoir quels oiseaux sont présents en hiver ; une campagne analogue aura lieu au printemps quand les migrateurs nicheurs seront de retour.
Quand ?
Cette campagne a lieu le dernier week-end de janvier, c’est-à-dire cette année les samedi 30 et dimanche 31 janvier 2021.
Où ?
Votre jardin, votre balcon ou le parc à côté de chez vous peuvent servir de lieu d’observation.
Comment ?
Il s’agit de compter pendant une heure, le samedi ou le dimanche, tous les oiseaux qui fréquentent l’endroit choisi. On privilégiera la fin de matinée ou le début d’après-midi, quand les températures sont les plus douces et les oiseaux les plus actifs.
Pour compter, il faut retenir le nombre le plus élevé d’individus de chaque espèce.
Comment être sûr de ne pas compter plusieurs fois le même oiseau ? Cela peut paraitre difficile, surtout quand les oiseaux font des allers-retours incessants à la mangeoire. La technique la plus simple pour éviter les doubles comptages est la suivante : ne noter que le nombre maximal d’oiseaux de la même espèce observés en même temps. Si vous observez successivement 4 Mésanges bleues, puis 2 et enfin 1, ne notez que 4 Mésanges bleues et non 7 (4+2+1) !
Il vous faudra transmettre vos observations sur le site www.nature79.org.
Si vous êtes déjà inscrit, il vous suffira d’aller sur « oiseaux des jardins », puis « ajouter un jardin » puis « transmettre les observations de mon jardin ».
A chaque étape vous êtes accompagné pas à pas. Une photothèque est également à votre disposition si vous hésitez à identifier un oiseau.
Si vous n’êtes pas encore inscrit sur www.nature79.org, faites d’abord « j’aimerais participer », et vous recevrez un mot de passe qui vous permettra d’avoir accès aux fonctionnalités de l’outil.
Et maintenant, à l’aise derrière notre fenêtre ou frigorifié à l'affût derrière votre haie bocagère, prenons plaisir à observer les oiseaux et à faire une œuvre utile pour la science !
posté par Clément Braud
page :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
>
>|
Nbre/page :
nbre : 659
Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Deux-Sèvres Nature Environnement
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet,
débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi
améliorer la connaissance et la protection de la faune